En faisant confiance à Dieu, Abraham réusit à faire quelque chose des contraintes aberrantes dans lesquelles il se trouve. |
Le temps de la préparation
"Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" Rm 8,31
Le temps de l'observation
L'épreuve dont il est question dans cet épisode concerne Abraham non Isaac. Au début du texte, c'est bien à lui que Dieu s'adresse pour qu'il lui sacrifie son fils. Cette demande incompréhensible mais acceptée par Abraham oblige ce dernier à travailler sa relation avec son fils. En ne refusant pas de le donner, Abraham délie son fils et lui permet de vivre. En lâchant l'emprise qu'il a sur Isaac, cet unique qu'il a eu tant de difficultés à avoir, Abraham est désormais prêt pour son avenir. Il est maintenant capable d'être le père d'une multitude comme son nom, Abraham, l'indique déjà. A la fin du texte, trois libérations ont eu lieu. Le fils n'a pas été tué par son père. Le père est libéré de la trop grande emprise qu'il avait sur son fils. Et le lecteur est enfin autorisé à faire le deuil d'une théologie selon laquelle Dieu veut notre mort.
Le temps de la méditation
Le sacrifice dont il est question dans l'épreuve d'Abraham concerne donc notre possessivité, en aucun cas la vie d'une personne. Dans le récit, il permet à Abraham d'accéder à une vie à la hauteur du ciel étoilé promis par Dieu. Cette inversion de la logique selon laquelle une plus grande vie passe par la mort de nos attachements est celle à laquelle Jésus consacre sa vie et son enseignement. "Donnez, et l'on vous donnera" (Luc 6,38). "Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul".(Jn 12,24)
Jésus reprend avec ses mots la même logique et la même source de vie. C'est aussi ce dont sa mort et sa résurrection témoignent. Après Jésus, il n'y a plus besoin de sacrifice pour comprendre que la mort de nos attachements est source de vie. Plus besoin de victimes. Plus besoin de coupables à sacrifier. Jésus nous invite à ne plus retenir ce qui doit vivre. A nous aussi, Dieu propose le ciel comme seule limite. A la condition de renoncer à ce qui nous tue.
Le temps de la prière
"Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles; Tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j'ai dit: " Voici, je viens". (Ps 39, 7-8) |
D'après Prions en Eglise du 25 février
Mis en page par sr Régine Dominique
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