L’Evangile de ce dimanche (cf. Lc 21, 5-19) nous présente le discours de Jésus sur la fin des temps.
Il utilise deux images apparemment opposées:
La première est une série d’événements effrayants: catastrophes, guerres, famines, émeutes et persécutions (vv. 9-12); l’autre est rassurante: «Mais pas un cheveu de votre tête ne se perdra». (v. 18)
Il y a tout d’abord un regard réaliste sur l’histoire, marquée par des calamités et aussi par des violences, par les traumatismes qui blessent la création, notre maison commune, et aussi la famille humaine qui y habite, et la communauté chrétienne elle-même.
Pensons aux nombreuses guerres d’aujourd’hui, aux nombreuses catastrophes d’aujourd’hui.
La seconde image — contenue dans les propos rassurants de Jésus — nous dit l’attitude que le chrétien doit assumer pour vivre cette histoire, caractérisée par la violence et l’adversité.
Et quelle est l’attitude du chrétien?
C’est l’attitude de l’espérance en Dieu, qui permet de ne pas se laisser abattre par des événements tragiques. Au contraire, ils sont une occasion de «rendre témoignage». (cf. v. 13) Les disciples du Christ ne peuvent pas être esclaves de peurs et d’angoisses; ils sont appelés au contraire à habiter l’histoire, à endiguer la force destructrice du mal, dans la certitude que la tendresse providentielle et rassurante du Seigneur accompagne toujours son action de bien. C’est Lui, le Seigneur, qui conduit notre existence et connaît la fin ultime des choses et des événements.
Le Seigneur nous appelle à collaborer à la construction de l’histoire, en devenant, avec Lui, des artisans de paix et des témoins de l’espérance dans un avenir de salut et de résurrection.
La foi nous fait marcher avec Jésus sur les routes souvent tortueuses de ce monde, dans la certitude que la force de son Esprit pliera les forces du mal, en les soumettant au pouvoir de l’amour de Dieu. L’amour est supérieur, l’amour est plus puissant, parce qu’il est Dieu: Dieu est amour.
Les martyrs chrétiens, malgré les persécutions, sont des hommes et des femmes de paix.
Ils nous confient un héritage à protéger et à imiter: l’Evangile de l’amour et de la miséricorde. C’est le trésor le plus précieux qui nous a été donné et le témoignage le plus concret que nous puissions donner à nos contemporains, en répondant à la haine par l’amour, à l’offense par le pardon.
Dans la vie quotidienne aussi: quand nous sommes offensés, nous ressentons de la douleur; mais il faut pardonner avec le cœur. Quand nous nous sentons haïs, prions avec amour pour la personne qui nous hait. Pape François
Publié par Sr Régine Sjs
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